Eco-ponts, éco-ducs... zoom sur ces passages piétons pour animaux

Planète
Temps de lecture :
4 minutes
9/9/23
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Les chiffres sont alarmants. Selon une étude publiée en 2020 dans le magazine Frontiers in Ecology and Environment, plus de 200 millions d’animaux (dont 29 millions de mammifères) meurent chaque année sur les routes européennes. En cause ? Des constructions routières en hausse, qui compromettent la survie de la faune sauvage. 

🎉 Heureusement, des solutions ont vu le jour pour mettre fin à cette hécatombe ! Dans cet article, on vous en dit plus les écoducs et les écoponts, deux aménagements qui permettent de protéger nos amis les animaux des voitures 🦘. 

 

Trafic routier : quel impact sur la faune sauvage ? 

C’est un fait : les animaux sauvages ont besoin de parcourir de nombreux kilomètres pour trouver de la nourriture, de l’eau, un refuge pour se reproduire… Pour ce faire, ils s’exposent parfois à de grands dangers comme les axes routiers - qui ont un impact négatif sur la vie sauvage et la biodiversité.  

Eh oui : en plus de causer des millions de morts d’animaux chaque année, les infrastructures de transport (autoroutes, lignes de chemin de fer…) peuvent causer une pollution sonore ou visuelle, fragmenter les espaces naturels… 

Pour pallier ce problème, l’Homme a mis en place ces dernières années des aménagements dédiés au passage de la faune - également appelés « passages à faune »,  « écoducs » ou  « écoponts ». 

💡 Pour rappel, le réseau routier français compte à l’heure actuelle 12 000 kilomètres d'autoroutes ! 

Qu’est-ce qu’un écoduc ? 

Il s’agit, tout simplement, d’un passage aménagé pour la faune sauvage. Son rôle : permettre aux animaux de traverser certaines voies de circulation (routes, autoroutes, tunnels…) en toute sécurité. En règle générale, les automobilistes ne remarquent même pas ces passages  - puisqu’un écoduc est toujours conçu sous une autoroute.

Par exemple, un écoduc construit sous l'A9 près de Roquefort-des-Corbières permet désormais aux animaux sauvages de traverser l’autoroute sans se faire renverser. Des passages à faune similaires ont été construits partout en France. Selon le média 20 minutes, on en recenserait près de 2000 à travers l’Hexagone. 

Quelle est la différence entre un écoduc et un écopont ?

L’écoduc et l’écopont remplissent la même fonction : ces deux aménagements permettant à la petite et moyenne faune de se déplacer de part et d’autre de l’autoroute, à l’abri du trafic. En revanche, leur format et emplacement diffèrent rent. En effet, les écoducs sont construits en dessous des autoroutes, alors que les écoponts sont aménagés au-dessus de ces dernières.

Hormis ce détail, ces passages ont la même mission : préserver la vie de nombreux animaux au quotidien, en réduisant l’impact des axes routiers sur les écosystèmes. Cerfs, renards, chevreuils, hérissons ou encore mulots… De nombreuses espèces traversent chaque jour ces passages à faune construits à l’abri du trafic routier. 

💡 Bon à savoir

Certains écoducs ont pour objectif de préserver un groupe d’animaux bien précis. Par exemple, un “couloir à chauve-souris” (également appelé “chiroptéroduc”) a vu le jour dans le Sud-Ouest, au-dessus de l’A65. Les crapauducs, quant à eux, sont des passages destinés à protéger la petite faune (amphibiens et batraciens, comme les grenouilles, les hérissons, les souris et insectes en tout genre…). 

Écoducs et écoponts : une solution qui marche vraiment

En France, le passage à petite faune mis en place dans le Rhône (le plus long d’Europe) a eu un impact considérable sur la population des amphibiens. Alors qu’on en comptait 1400 en 1996, on en dénombre aujourd’hui plus de 24 000 - comme l’explique Gregory Maillet, conservateur d’espaces naturels en Isère. La raison ? Comme les écoponts/écoducs permettent de défragmenter les territoires, les animaux sont de nouveau capables de se reproduire (puisqu’ils peuvent se déplacer plus facilement grâce aux passages à faune).

Selon Vinci Autoroute, une quarantaine d'espèces protégées profitent des écoponts et écoducs (qu’il s’agisse de la loutre, du vison d’Europe, de la truxale occitane ou de la chauve-souris). 

Les passages à faune à l’étranger, ça donne quoi ? 

Les ponts pour animaux fleurissent aux quatre coins de la planète, et c’est très chouette - car leur impact sur la faune est véritablement positif ! D’ailleurs, l’efficacité des écoducs et écoponts est régulièrement analysée - car ces dispositifs coûteux doivent être un investissement utile.

Aux États-Unis, l’État du Wyoming a réduit de 90 % le nombre de collisions avec des animaux sauvages survenant sur la route 191 (qui traverse le pays sur plus de 2600 kms), grâce aux passages à faune aménagés. Et ce n’est pas fini ! D’ici à 2025, la Californie va accueillir le plus grand écoduc jamais réalisé. Avec ses 64 mètres de long et ses 50 mètres de large, le passage devrait permettre à de nombreux animaux de traverser l’autoroute US101 des États-Unis, qui comporte dix voies ! Un projet d’envergure dont le coût s’élève à 90 millions de dollars. 

En Belgique, un éco-tunnel permet aux animaux et aux piétons de traverser la forêt de Soignes en toute sécurité, en dessous d’une ligne de chemin de fer reliant Bruxelles à Namur ! 

👆 À noter que pour être efficace, un passage à faune doit être installé sur des itinéraires où la faune passe (logique). Ces passages doivent en outre être aménagés de manière à se fondre dans l’écosystème naturel des animaux. Par exemple, les écoponts sont souvent végétalisés.

Éco-ponts, éco-ducs... zoom sur ces passages pour animaux, en résumé

Réduire l’impact des réseaux routiers français sur la faune sauvage : telle est la mission des passages à faune. Et ça fonctionne ! Chez Juliette, on adore ce dispositif, qui illustre qu’il est possible de cohabiter avec la nature et ses habitants, sans leur porter préjudice. Il suffit de le vouloir ! 

Bref, comme le déclare Emmanuel Rondeau, un réalisateur et photographe, au micro de Brut : « Quand on met notre intelligence humaine non pas à détruire, mais à essayer de construire des ponts plutôt intelligents, on voit que cela fonctionne ».

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