La semaine de 4 jours : travailler moins pour travailler mieux

Remote
Temps de lecture :
7 minutes
5/1/23
Découvrez la vie de l'équipage Juliette en 100% remote. Une vie d'entreprise intégralement en télétravail, depuis la maison ou à l'autre bout du monde.

Travailler moins, sans gagner moins ? C’est la promesse de la semaine de 4 jours. Dans cet article, on décrypte pour vous ce phénomène qui fait couler beaucoup d’encre depuis son apparition 🧐. 


La semaine de 32 heures sur 4 jours, sans perte de salaire”. Vous avez sûrement lu ou entendu cette phrase quelque part ? Il faut dire que cette nouvelle organisation du travail, qui séduit de plus en plus d’entreprises à travers le monde, n’a pas fini de faire débat. Que penser réellement de la semaine de 4 jours ? Chez Pimpant, on a voulu savoir s’il s’agissait vraiment d’une bonne idée. 

La semaine de 4 jours, définition

Ça paraît évident : la semaine de 4 jours, c’est une semaine de labeur qui ne compte que quatre jours travaillés (au lieu des cinq habituels). Oui, mais avec une petite nuance : la quantité globale de travail reste la même… ainsi que la rémunération associée. Autrement dit, avec la semaine de 4 jours, on condense le temps de travail effectué lors d’une semaine lambda… sur quatre jours seulement. On comprend donc que ce système implique d’effectuer des journées de travail plus longues (mais moins nombreuses)... mais pas toujours ! 

👉 En réalité, selon les pays et les entreprises, on choisit d’expérimenter des semaines de 4 jours plus ou moins chargées (entre 35 et 32 heures).

Des essais qui se multiplient à travers le monde

En Espagne, près de 200 entreprises ont expérimenté la semaine de 4 jours en 2022. Des essais similaires ont été constatés en Grande-Bretagne, au Japon, en Islande, en Belgique ou en Suisse.

💡 En Islande, par exemple, l’expérimentation a duré 4 ans (de 2015 à 2019). L’État islandais et la mairie de Reykjavík ont proposé à 2500 personnes (tous métiers confondus) de troquer leur semaine de 40 heures de travail hebdomadaires contre une semaine de 35 heures étalées sur quatre jours… le tout, sans perte de salaire. Résultat des courses ? Les salariés ont été nombreux à plébisciter ce nouveau modèle de travail - et l’équilibre qu’il apporte ! 

🇫🇷  En France, quelques entreprises, comme LDLC (entreprise de e-commerce basée à Lyon qui compte plus de 800 salariés) ou Welcome to the Jungle sont également passées à la semaine de 4 jours.

👆 Bon à savoir

Grâce au développement d’Internet et des nouvelles technologies, notre productivité au travail augmente… et rend possible une réduction du temps passé à travailler !  Ou comme le résume le député européen Pierre Larrouturou :  « Grâce à notre capital technologique et intellectuel, on sait produire plus avec moins de travail humain ». 

La semaine de 4 jours : ou comment travailler moins pour travailler mieux

Imaginez : vous travaillez 20% de moins, mais on vous paye toujours autant ? C’est le rêve, non ? Ça peut même paraître étrange et contre-productif pour votre entreprise… et pourtant, la démarche est triplement vertueuse !

La semaine de 4 jours : des bénéfices pour les collaborateurs 

Eh oui : nous accorder plus de temps libre, ça a forcément un impact positif sur notre équilibre de vie - et ça nous offre notamment la possibilité de nous accomplir autrement que par le travail (activités artistiques, jeux vidéo, sport, associations…). Et ça, c’est bon pour la santé mentale !

Par exemple,  l’entreprise néo-zélandaise Perpetual Guardian a réduit de 7 % le sentiment de stress chez ses équipes grâce à la mise en place de la semaine de 4 jours. 

Cette nouvelle organisation du travail nous permettrait également de passer davantage de temps avec nos proches, de se découvrir de nouvelles passions… ou tout simplement de se reposer, et prendre du temps pour nous ! 

📢 « Si vous donnez aux gens les moyens d’être aussi efficaces au bureau qu’ils peuvent l’être à l’extérieur – en leur accordant plus de temps libre –, vous obtiendrez une meilleure performance au travail », déclarait en 2018 Andrew Barnes (le fondateur de Perpetual Guardian). 

Un impact positif sur la planète 🌱

Toutes les études le prouvent : quand on réduit notre temps de travail, on réduit notre consommation énergétique (en diminuant notamment nos émissions liées au transport car on laisse la voiture de côté). Par exemple, selon l’étude Stop the clock publiée en 2021, la généralisation des semaines de quatre jours devrait permettre au Royaume-Uni de réduire son empreinte carbone de 21,3%.

Une solution win-win pour les entreprises 

Ce n’est pas un scoop : quand on est plus épanoui, on est plus performant au travail ! Les collaborateurs heureux travaillent mieux en équipe, s’investissent à long terme au sein de leur entreprise… et bénéficient, plus globalement, d’une plus forte motivation. 

Par contre, la semaine de 4 jours implique nécessairement de réduire le temps social. Ici c’est 50/50. D’un côté  les réunions à rallonge se raccourcissent. De l’autre, les pauses à la cafet’ sont moins longues… Ca augmente la productivité au boulot mais l’avantage, c’est que l’on aurait plus de temps pour sociabiliser ailleurs qu’au travail !

Last but not least: en proposant la semaine de 4 jours, une entreprise offre plus de flexibilité à ses salariés - et valorise leur équilibre professionnel et personnel. Autant de signaux qui améliorent l’attractivité de la société auprès de ses candidats potentiels. En bref, c’est un bon moyen d’améliorer sa marque employeur

💡 Selon l’étude d'un chercheur britannique, ça ne fait pas de doute : le bien-être au travail permis par la semaine de 4 jours engendre forcément plus de productivité chez les employés. Vous savez ce qui vous reste à dire à votre boss ! 

La semaine de 4 jours, quelques chiffres en vrac

La semaine de 4 jours : les risques à éviter

Gare toutefois aux désillusions au sujet de la semaine de 4 jours ! Loin d’être une solution miracle applicable à toutes les entreprises et à tous les métiers, il s’agit surtout d’un dispositif en cours d’expérimentation… qui peut comporter quelques failles ou pièges ! 


Le premier piège à éviter ? Vouloir faire rentrer 5 jours en 4

Pour être viable sur le long-terme et ménager la santé des équipes, la semaine de 4 jours doit s’accompagner d’objectifs réalistes… La fausse bonne idée ? Essayer de condenser 5 jours de travail dans 4 journées, en proposant à ses employés des journées super chargées ! Charbonner pour dormir pendant tout son jour off… no way !

👉 La bonne approche : celle de LDLC, l’entreprise tricolore adepte de la semaine de 4 jours citée plus haut. Ce changement de paradigme s’est soldé d’une croissance de 47% pour l’entreprise (malgré un passage aux 32 heures !)

Pour moi, passer à 9h par jour était trop compliqué, notamment pour les salariés parents. Donc j’ai préféré 32 heures sur quatre jours. J’ai calculé un surcoût de 5 % de la masse salariale, avec une nécessité de faire quelques embauches, mais une économie le vendredi alors que seule la moitié de l’après-midi était vraiment efficace…” explique Laurent de la Clergerie, PDG de LDLC,  lors d’une interview chez MyHappyJob.
Semaine de 4 jours vendredi


Avoir plus de temps libre, est-ce vraiment écologique ? 

Qu’en est-il des opportunités de consommation que créerait un week-end de trois jours ? Bien sûr, il est impossible de prédire si un(e) salarié(e) usera de son temps pour voir ses proches, faire du sport, cuisiner… ou s’envoler en Europe, en avion ! 

En revanche, pour éviter cette consommation supplémentaire néfaste pour la planète, les entreprises et collectivités doivent agir en faveur du développement durable, promouvoir des solutions de mobilité douce… et valoriser les activités vertueuses et non polluantes, comme la pratique de sports, d’activités culturelles… Le contre-exemple qui pourrait peser (en mal) sur la balance : la publicité pour des week-ends de 3 jours en avion à l’autre bout de l’Europe.

La semaine de 4 jours : travailler moins pour travailler mieux, en résumé

On l’aura vu, la semaine de 4 jours comporte son lot de bénéfices. Meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, bien-être et motivation au travail boostés, réduction du stress et des maladies liées à l’anxiété, boost de la productivité en entreprise… Cette restructuration du temps de travail a de quoi faire rêver ! 

Oui, mais voilà : pour être réellement vertueux, ce mode de travail doit s’accompagner d’une réelle volonté de bien faire (aussi bien pour l’Homme et la planète). Ne pas surcharger de travail ses équipes pendant le temps travaillé, adopter une consommation raisonnée durant son temps libre… sont autant de bonnes pratiques qui permettront de faire de la semaine de 4 jours un concept vraiment bénéfique.

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