Eau de pluie : entre pollution et impact sur la santé

Planète
Temps de lecture :
4 minutes
7/10/22
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Vous n’avez probablement pas manqué cette info ! Publié dans la revue Environmental Science & Technology, un article scientifique relayé en masse cet été affirme que l’eau de pluie serait impropre à la consommation - et ce, d’où qu’elle vienne… 

Eh oui : on retrouverait des contaminants chimiques particulièrement toxiques, même dans l’eau de pluie de l’Antarctique. Explications dans cet article ! 🤔

La pluie, rien de plus naturel ? Peut-être pas tant que ça

Quel est le problème avec l’eau de pluie ? Eh bien, pour faire simple, elle est aujourd’hui contaminée par l’activité humaine. En effet, à l’heure actuelle, sa concentration en PFAS (des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) dépasse largement les seuils réglementaires à travers le monde. 

Qu’est-ce que les PFAS, au juste ?

👉 Il s’agit de composés chimiques utilisés à gogo par les industriels. Pour ne rien gâcher, les PFAS sont aussi une grande famille de perturbateurs endocriniens ! 

Dans la grande famille des PFAS, on compte deux sous-familles particulièrement persistantes dans l’environnement : le PFOA (acide perfluorooctanoïque) et le PFOS (sulfonate de perfluorooctane).

Problème : ces substances, qui sont aujourd’hui présentes dans d’innombrables produits du quotidien, finissent leur course dans nos sols, nos océans… et notre atmosphère. Si bien qu’aujourd’hui, l’eau de pluie (mais aussi la neige) est considérée comme toxique, peu importe la région du monde où on se trouve. On parle même de pollution chimique globale (même si évidemment, le degré de concentration en PFAS n’est pas pareil partout).  

Une menace omniprésente

 Le problème, c’est que les PFAS sont utilisés dans beaucoup d’industries (textile, produits d’entretien, alimentation, cosmétiques, revêtements antiadhésifs…)

Du coup, ils finissent par contaminer tous les milieux (eau, air, sols, sédiments…). On peut donc les retrouver dans l’océan, au sein de la chaîne alimentaire ou sur une banquise de l’Antarctique… Bref : les PFAS ne sont pas uniquement présents dans l’eau de pluie hélas. 

Et ce n’est pas tout : ces substances très résistantes ne se dégradent pas dans la nature (ou très rarement). Résultat : eh bien, ils peuvent rester indéfiniment dans notre environnement… Et sont même surnommés les “produits chimiques éternels”. Yeay… 

🔊  Selon Ian Cousins, professeur à l'Université de Stockholm et auteur principal de l’étude citée plus haut : « On a rendu la planète inhospitalière à la vie humaine en la contaminant de manière irréversible, ce qui fait que plus rien n'est propre ». Voilà qui est dit !

Quel est l’impact de cette pollution sur la santé ?

 On peut affirmer sans l’ombre d’un doute que l’eau de pluie a un impact particulièrement négatif sur la santé. 

Selon l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), les PFAS peuvent augmenter le taux de cholestérol, causer des cancers ou des troubles de la fertilité, mettre à mal le bon développement du fœtus… Comme ce sont des perturbateurs endocriniens, ils sont suspectés de perturber le système hormonal, mais aussi le système immunitaire. Bref : les PFAS sont toxiques au plus haut point !

💡 L’eau n’est pas la seule à être contaminée par ces polluants. Toujours selon l’ANSES, on retrouve une concentration élevée de PFOA et PFOS dans les crustacés et les mollusques. 

À retenir

L’impact sur la santé des PFAS est si important que l’EPA, l’agence gouvernementale des Etats-Unis pour l’environnement, a revu à la baisse le seuil de concentration en PFAS à ne pas dépasser.

Peut-on filtrer l’eau de pluie ? 

Il est tout à fait possible de filtrer l’eau de pluie (en utilisant un filtre à charbon actif, un filtre à sédiments, à cartouches…), pour en enlever les matières organiques, les fines particules et autres polluants chimiques… Cela dit, même filtrée, l’eau de pluie ne doit être utilisée que pour les toilettes et les usages domestiques divers (nettoyage, jardinage…)... car elle ne devient pas potable pour autant ! 

💡 Seule une analyse au sein d’un laboratoire agréé par la DDASS (la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales) peut attester du caractère potable d’une eau. 

📌 À retenir

En dehors des PFAS, une eau de pluie peut contenir des virus et bactéries, des parasites, de la poussière, de la fumée… et toutes les substances polluantes possibles et imaginables. 

Une lumière au fond du tunnel

Toujours selon Ian Cousins, les niveaux de PFAS dans l'organisme des êtres humains ont diminué « de façon assez significative ces 20 dernières années ». Quant à leur concentration dans les eaux pluviales, elle n’a pas évolué depuis les premières mesures réalisées dans les années 2000. 

Rajoutons qu’aujourd’hui, les autorités sanitaires ont pleinement conscience des risques qui pèsent sur la santé de l’Homme… et planchent actuellement sur des limites de concentration en PFAS à imposer à l’échelle de la planète. En Europe, plusieurs actions sont en cours, comme l’illustre la stratégie de l'Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques.  

Eau de pluie : entre pollution et impact sur la santé, en conclusion

On l’aura compris : les PFAS sont partout, y compris dans l’eau de pluie. La première étape pour les éviter ? Elle consiste à bannir les produits chimiques de notre quotidien, tout simplement (qui polluent les airs et les sols de manière durable !) 

En bref, comme souvent en matière d’environnement, on peut toujours changer les choses en adaptant nos habitudes de consommation ! 🌱 

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