Comprendre l'impact du numérique sur l'environnement 💻🌱

Booonjour matelot, c’est ton vieil ami Théodore ! C’est l’heure de commencer l’année 2022 en beauté avec une nouvelle leçon consacrée à… la pollution numérique, aka la nouvelle pollution des temps modernes ! Ça te parle ?
Sache qu’à bien des niveaux, le numérique possède un impact environnemental considérable (de la fabrication du matériel informatique qu’on utilise au stockage des données sur Internet…). Eh oui : on estime que le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, selon le think tank The Shift Project.
Dans cet article, je t’explique pourquoi certaines de nos activités quotidiennes affectent l’environnement. Prêt(e) à prendre des notes, moussaillon ? Impact numérique environnement : c’est parti pour la leçon ! 🤓
Qu’est-ce que c’est la pollution numérique ?
En règle générale, quand on évoque la pollution, on pense au CO2 émis par les voitures ou la combustion d’énergie, aux tonnes de plastique qui s’accumulent chaque année dans l’océan, à l’élevage industriel… Sans toujours penser à une pollution silencieuse, mais redoutable : la pollution numérique.
Ehhhh oui : nos usages numériques polluent, et ce, de plusieurs façons !
Comme l’explique Greenpeace, la pollution numérique désigne “toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique”. Il peut s’agir d’émissions de gaz à effet de serre, de contamination chimique, de production de déchets électroniques… Bref, la pollution numérique intervient à plusieurs stades - quand on utilise le produit numérique, mais aussi (et surtout) quand il est fabriqué !
Problème : cette pollution numérique n’est pas près de s’arrêter… puisque l’usage du numérique a explosé depuis l’arrivée du covid !

L’impact numérique sur l’environnement de notre matériel
Bon. Comme je te le disais plus haut, les sources de pollution numérique sont diverses. Celles-ci peuvent être liées à l’utilisation de data centers, aux ressources qu’on utilise pour faire marcher le matériel numérique, aux antennes et satellites…
Ouuuuui maaaais… parmi toutes les causes pouvant créer de la pollution numérique, la fabrication du matériel numérique reste de loin la plus polluante. En effet, on estime qu’au moins 47% des gaz à effets de serre sont émis pendant la fabrication des équipements numériques.
Je vais te donner un exemple simple. Tu vois ton ordinateur portable bien sympa, au poids plume et au design élégant ? Eh bien, il contient à lui seul des dizaines de métaux rares (or, tantale, lithium) issus du monde entier. Problème : extraire ces minerais demande ÉNORMÉMENT D’ÉNERGIE (fossile, en plus !), et d’autres ressources naturelles, comme l’eau (et rejette, en passant, des gaz à effet de serre). Et je ne parle même pas de l’impact du transport de ces matériaux à travers le globe et des conditions humaines associées à l’exploitation des mines…
Problème : le numérique est aujourd’hui omniprésent dans nos vies ! Écrans, smartphones, pc, tablettes, consoles, télévisions, périphériques, matériel connecté… Notre liste de matériel numérique ne fait que s’alourdir avec le temps… et avec elle, notre empreinte carbone !
💡 Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), un téléviseur de 11 kg émet la même quantité de gaz à effet de serre qu’un aller-retour en avion Paris-Nice… et a nécessité, lors de sa fabrication, 2,5 tonnes de matière (minerais, pétrole, charbon, bois, eau…).
L’impact numérique de nos activités quotidiennes
Poster une photo sur Instagram, envoyer un mail à un(e) collègue, regarder une vidéo sur Youtube, enregistrer des photos sur le Cloud, faire une recherche Google… Toutes ces actions innocentes nécessitent toutes d’utiliser des serveurs et réseaux particulièrement énergivores (sans parler du stockage des données). Pour te donner une idée, on estime que 28% des émissions de gaz à effet de serre sont dues aux infrastructures réseaux (et 25% aux data centers).
Ce n’est pas clair ? Je te donne un exemple.
Regarder une vidéo sur Youtube implique nécessairement de recourir à des centres de données, également appelés “data centers”. Il s’agit d’énormes bâtiments répartis partout dans le monde, dont la mission est d’héberger des milliers de serveurs.
👉 Quand tu recherches une vidéo sur Youtube, ta requête passe automatiquement par un centre de données dont le rôle sera ensuite d’enclencher la vidéo sur ton ordi/téléphone ! Là où le bât blesse ? Ehhh bien, tu t’en doutes : ces centres de données demandent ÉNOOOOORMÉMENT d’énergie (et de climatisation…) pour fonctionner !
En résumé, chaque action que l’on réalise sur internet consomme de l'énergie d’une manière ou d’une autre. Du coup, plus on réalise d’actions qui prennent différents chemins, plus on consomme… et plus on pollue !
💡 Bon à savoir
Il est désormais possible d’opter pour des solutions d’hébergement web vert, comme PlanetHoster ou Infomaniak (il s’agit de centres de données utilisant exclusivement des énergies renouvelables). À titre de comparaison, 50 % de l’approvisionnement en électricité d’Amazon Web Service (la plateforme cloud la plus adoptée au monde) repose sur les énergies fossiles.
Déchets électroniques : une fin de vie qui pose problème
On l’aura compris, le matériel électronique pollue énormément au moment de sa fabrication et de son utilisation… maaaais ce n’est pas tout ! En plus d’être énergivores du fait de leur extraction, les matières premières présentes dans nos produits numériques sont peu ou pas recyclables. Or, chaque année, on se débarrasse de tonnes de déchets électroniques. En 2021, on estimait le poids total de ces déchets à 57 millions de tonnes.
Or, seule une minorité de ces déchets électroniques est recyclée ! Mais où finissent les déchets qu’on ne recycle pas ? Dans la nature, matelot… ce qui est une vraie catastrophe écologique puisque les substances toxiques (mercure, arsenic, cadmium…) contenues dans les appareils polluent ensuite les sols, les eaux… Certains pays vont même jusqu’à se débarrasser de leurs déchets électroniques en Afrique ! 😪

Comment réduire son empreinte numérique ?
Dans la team JU, on en est convaincus : avec un peu de bonne volonté, on peut déplacer des montagnes ! Même si tu es accro au streaming ou à Instagram, tu peux faire en sorte de limiter ton impact numérique sur l’environnement, grâce à ces bonnes pratiques :
- Premier bon réflexe à adopter : éviter d’utiliser ses données mobiles pour regarder des vidéos ou écouter de la musique en streaming.
- Trier régulièrement sa boîte mail, en vidant sa corbeille, en supprimant les spams, en se désabonnant des newsletters non lues, etc. Ce petit geste simple permet d’alléger les centres de données - c’est toujours ça de pris !
- Stocker des fichiers sur son Cloud, oui… Mais avec parcimonie ! N’hésite pas à trier tes fichiers régulièrement pour ne garder que les choses vraiment nécessaires. Pour alléger son cloud, il est d’ailleurs conseillé de stocker ses fichiers localement (sur un disque dur externe par exemple), de manière à éviter des allers-retours constants entre l’ordinateur et les serveurs.
- Éviter les objets connectés superflus, comme les gourdes connectées par exemple. Les objets connectés sont particulièrement énergivores puisqu’ils sont… constamment connectés, comme leur nom l’indique - en plus de stocker quotidiennement des données sur leurs utilisateurs.
- Préférer les appareils reconditionnés aux appareils numériques neufs. Une manière de prolonger la durée d’utilisation des appareils… et donc d’alléger leur bilan environnemental ! Souviens-toi : la fabrication du matériel numérique reste de loin la phase la plus polluante. Quand tu optes pour du matériel reconditionné, tu luttes contre la surproduction des produits numériques.
- Éteindre tous ses équipements électriques quand on ne les utilise plus : un autre bon réflexe qui permet d’économiser de l’énergie et d’amoindrir son impact numérique.
- Réparer ses appareils au lieu de les remplacer au moindre problème - afin de retarder l’obsolescence programmée de son matériel.
💡 On parle aujourd’hui de “sobriété numérique”, une démarche invitant à profiter des technologies numériques de façon raisonnée. Elle implique un changement profond des usages, et notamment son rapport au numérique.
Comprendre les impacts du numérique sur l’environnement, en conclusion
Pour résumer matelot, pour réduire la pollution numérique, il suffit d’appliquer le célèbre diction “Moins, c’est mieux”. N’hésite pas à adopter un mode de vie minimaliste (en réduisant la liste de tes objets connectés au strict nécessaire, par exemple), à privilégier les appareils numériques reconditionnés, ou à trier régulièrement ton cloud… Moins tu stockeras de données en ligne, mieux la planète se portera !